Faire bouger les lignes pour permettre à toujours plus de femmes d’accéder au pouvoir dans les entreprises

Faire bouger les lignes pour permettre à toujours plus de femmes d’accéder au pouvoir dans les entreprises

permettre à plus de femmes d'accéder au pouvoir

En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, Positis tenait à vous partager son regard sur son initiative #Positis4Women dont l’intention est de faire bouger les lignes pour permettre à toujours plus de femmes d’accéder au pouvoir dans les entreprises, et ainsi favoriser la mixité.

Point de départ :

Le constat que la loi Coppé-Zimmerman a permis depuis 2013 de passer de 26 % de femmes dans les Conseils d’Administration à 43 %. Pour autant, le nombre de femmes dans les Comités Exécutifs et les Comités de Direction – c’est-à-dire au cœur des décisions stratégiques et opérationnelles – et donc au pouvoir, est très contrasté :

Chez Positis, nous sommes comportementalistes et systémiciens. Notre expertise est de faire évoluer les postures et les comportements en nous appuyant sur les ressorts issus de la psychologie, tout en tenant compte de la réalité complexe des organisations.

Nous avons organisé deux petits déjeuners participatifs, le premier le 30 novembre 2018, et le second le 14 février 2019, pour réfléchir aux pistes d’actions concrètes autour des deux dimensions de notre expertise :

1. Le volet interne : comment lever les freins internes et les barrières que les femmes mettent en place pour adopter de nouveaux comportements

2. Le volet externe : comment travailler au niveau des différents systèmes que sont la famille et les relations sociales, l’éducation et l’entreprise

Au niveau interne, les réflexions et échanges avec les participants ont permis de mettre à jour un comportement indispensable qu’il faut développer à tout prix pour que les femmes accèdent davantage au pouvoir : OSER (s’exprimer avec conviction même quand on est pas complètement sûre, demander de l’aide et s’appuyer sur les autres – notamment les autres femmes, c’est ce que l’on appelle la sororité, être différente et ne pas agir comme les hommes, se lancer même quand on a pas toutes les cartes en main et y compris quand on ne coche pas toutes les cases du poste auquel on postule).

Deux comportements sont a-contrario à bannir : MINIMISER son travail, ses réussites, ses qualités ou encore se censurer sous prétexte que « cela ne se fait pas ».

Quatre pistes concrètes identifiées pour faire bouger les lignes :

  1. Mettre en place des réseaux de femmes dans les entreprises qui n’en ont pas encore ;
  2. Travailler l’estime de soi, la juste évaluation de ce que l’on vaut (salaire notamment), le sentiment de légitimité ;
  3. Préparer les jeunes filles à l’avenir qui s’offre à elles au travers de formations softskills ;
  4. Travailler son réseau, ouvrir ses horizons, prendre le temps pour cela.

Au niveau externe, si on veut permettre aux femmes d’accéder au pouvoir dans les entreprises, la première étape est de faire accéder le genre masculin au pouvoir à la maison ;-). Cela suppose de commencer par formuler tout besoin d’aide puis de lâcher prise, déléguer et accepter la façon dont les choses seront faites.

Ainsi, de nombreuses pistes concrètes ont été identifiées pour faire bouger les lignes, signe que tout commence au niveau de la famille :

  • Coacher les femmes sur leur équilibre de vie (temps de qualité) ;
  • Mieux se partager la charge mentale au sein des couples ;
  • Revaloriser les tâches domestiques par rapport à l’utilité pour la famille et les répartir en fonction des compétences/capacités de chacun (même des plus jeunes) et outsourcer toutes les activités qui peuvent l’être ;
  • Valoriser la réussite professionnelle des femmes (par le conjoint notamment) ;
  • Promouvoir l’alternance dans les couples (rentrer tard/voyager/garder les enfants en cas de maladie…) etc. ;
  • Créer des endroits où futurs pères et mères se rencontrent (novices et expérimentés) pour se préparer à la parentalité ;
  • Être plus attentif à la responsabilité des parents dans le transfert de stéréotypes, être plus neutre ;
  • Pousser les filles à réussir : transférer l’envie de se battre, d’aller de l’avant et de se dépasser (les inscrire dans des programmes « winning girl » pour prendre conscience de la société) et aussi à sortir du cadre (l’enjeu n’est pas seulement de réussir scolairement) ;
  • Transmettre aux petits garçons la capacité à prendre en charge certaines tâches ;
  • Donner les mêmes libertés aux garçons et aux filles (ex : horaires de sortie, etc.) et les faire contribuer à part égale aux tâches du quotidien dans la maison ;
  • Donner le goût de l’ouverture aux enfants à ce qui se passe ailleurs et ouvrir à l’International.

Ensuite, tout continue à l’école et dans les études, plusieurs pistes ont ainsi été identifiées pour encourager les jeunes filles, puis les jeunes femmes, à ne pas se contenter de la place qu’on leur laisse :  

  • Inciter les jeunes filles à prendre plus la parole (alterner entre les filles et les garçons) et pousser les filles à oser dans le cadre de leurs études supérieures ;
  • Développer les compétences d’organisation des jeunes car elle est essentielle pour réussir sa vie professionnelle et personnelle ;
  • Faire travailler les maths aux jeunes filles ;
  • Lutter contre le sexisme dès l’école et surtout dans les études supérieures et sanctionner (exclure) en cas de harcèlement ;
  • Rénover le système scolaire Français, notamment l’université, renforcer les liens en Europe (Erasmus) ;
  • Valoriser l’humain et les matières artistiques, les activités manuelles et proposer des cours de psychologie pour éveiller les consciences.

Enfin, il faut en entreprise permettre aux femmes de se sentir soutenues dans leur accès à des postes à responsabilités et surtout arrêter de leur demander de faire leurs preuves en permanence, et pour cela :

  • Encourager les femmes à s’exprimer dans les réunions ;
  • Faciliter le fait que les femmes se positionnent sur des postes à responsabilité (même si elles pensent ne pas cocher toutes les cases) ;
  • Continuer à faire évoluer les perceptions négatives relatives à la maternité ;
  • Donner envie aux hommes d’avoir des femmes au pouvoir, changer le regard des hommes et les mobiliser pour promouvoir l’accès des femmes à des positions visibles ;
  • Diffuser largement les résultats des nombreuses études sur les bénéfices de la mixité y compris sur le plan économique ;
  • Faciliter l’international (que l’homme puisse suivre avec un job) qui devient indispensable pour accéder aux plus hautes responsabilités.

Ces pistes concrètes laissent penser que c’est possible et surtout que l’on peut accélérer ce mouvement en levant les obstacles et les résistances car certaines habitudes et certains stéréotypes sont bien ancrés.

Pour aller plus loin, 

1. Nous rendons public le groupe LinkedIn #Positis4Women, rejoignez-nous et partagez vos impressions : aidez-nous à faire bouger les lignes !

2. Nous animons une communauté de projets autour de l’accès des femmes au pouvoir, pour en faire partie, contactez-moi

3. Nous organisons un atelier sur l’audace le 20 juin 2019 entre 18h00 et 20h30

Notre objectif : Permettre aux femmes de lever les barrières et les obstacles pour accéder au pouvoir à partir d’une méthode de coaching/mentoring

Inscription en tant que Mentor ou Mentoré.e

Pour y participer, contactez-moi

4. Nous allons lancer une enquête sur les secrets des femmes au pouvoir et des entreprises les plus inclusives, pour y contribuez, contactez-moi

1 Commentaire

  1. […] vous n’avez pas encore lu les deux premiers épisodes, voici l’épisode 1 et l’épisode […]

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